3/5
mardi 28 décembre 2010
COUP DE GRÂCE SANS APOTHÉOSE
3/5
mercredi 22 décembre 2010
Un "Appât" de mauvais goût...
-Sur pâte bon marché ( comédie policière à la "Bon cop Bad cop")
-Versez 2 tasses de boulettes bien grasses (Guy A. Lepage et ses miniques RBO)
-Ajoutez 1 épice secret (Rachid Boudari dans une interprétation relevée)
-Nappez d'une sauce bien hollywoodienne (Yves Simoneau à la réalisation)
-Et faîtes gratiner à la mode de noël .
Et vous obtenez une recette à succès ! Vrai ? Hum...plus ou moins. L'appât fait sourire plus que rire. Non pas qu'on s'emmerde, pas du tout, mais on rit plus par dépit qu'autre chose. Il y a bien quelques coups de gueule bien placés:
Rachid Badouri: "Allez viens, on va s'éclater !"
Guy A. Lepage:" Hum... Nous, ici, on aime pas trop ça les arabes qui se font éclater..."
Outre quelques belles trouvailles, l'humour reste juvénible et les gags à moitié developpés, peut-être parce que les personnages se sortent trop facilement de situations qui s'annonçaient spectaculaires.
La révélation du film, incontestablement, c'est Rachid Badouri, charismatique et crédible en "action hero". Malheureusement, son rôle sert trop souvent de faire-valoir à Guy A. Lepage qui lui joue gros ! Mais gros ! Vraiment trop gros ! On le dirait sortie tout droit d'un vieux sketch de RBO avec ses mimiques à la Mme Brossard de Brossard, mais affublé d'une moustache et d'un pistolet.
Chapeau ! à Yves Simoneau qui sauve L'Appât d'un ennui certain grâce à sa réalisation ultra-dynamique. On se croirait dans un film d'action hollywoodien ! Du même souffle, on pourrait également lui décerné le citron ! du pire scénario. Oubliez l'histoire, oubliez la cohérence, L'appât est une suite de sketchs sans cul ni tête ayant pour seul fil conducteur les pitreries de Guy A. Lepage.
On retiendra de ce paté trop gras le jeu savoureux de Rachid Boudouri et le goût de voir Yves Simoneau à la barre d'un projet plus consistant.
2.5/5
lundi 20 décembre 2010
TRON: Matrix legacy
L'histoire en une phrase: Le fils de Flynn, catapulté dans le monde virtuel conçu jadis par son paternel, doit survivre aux épreuves du jeu tout en essayant de ramener "papa" dans le monde réel.
Vu en IMAX 3D, le film est irréprochable au plan visuel, exit le visage en CGI du "jeune" Jeff Bridges, les effets spéciaux à la fine pointe de la technologie donnent vie et forme à un univers aussi spectaculaire qu'envoûtant. Les 45 premières minutes du film sont franchement divertissantes et on aurait aimé que ça continue.
Malheureusement, les créateurs ont voulu marcher sur les traces de brother (et maintenant sister) Wachowski. En effet, l'ombre de Matrix plane sur cette production Walt Disney d'un bout à l'autre. Certes l'esthétique fluo remplace le look gothique de Néo, mais on ne s'y trompe pas. Le premier emprunt nous offre par ailleurs un des plus beaux moments du film lorsqu'on se retrouve dans un bar branché où Daft Punk en sont les D.J. Le maître des lieux (Micheal Sheen déjanté à souhait) est une variation amusante et survoltée du Mérovingien incarné par Lambert Wilson dans Matrix.
Alors que le "Tron 1982" cherchait principalement à respecter la logique interne d'un réseau informatique, "Tron Legacy" prétend réfléchir sur "le pouvoir et les limites du créateur face à sa création"... Le personnage de Flynn (Jeff Bridges peu convaincu) est élevé ni plus ni moins au rang d'un "Dieu" se posant des questions sur l'univers qu'il a créé.
Ce n'est pas d'y hier que la S-F flirte avec la métaphysique. 2001 Odyssée de l'espace avait pavé la route. Star War lui a donné ses lettres de noblesse. Et Matrix en a fait une convention du genre. Mais pour atteindre la "conscience" du spectateur, il ne suffit de lancer de grandes idées...il faut lui permettre d'appliquer ces "grandes idées" à sa propre vie. La force (sic) du 1er Matrix, c'était de nous dire: "Votre vie est le fruit de vos perceptions. Changez votre vision du monde et votre vie changera"...pour bons nombres des spectateurs, ce fut une révélation ! Un peu comme le "Carpe Diem de "La société des poètes disparus" quelques années auparavant.
De voir le "Big Lobowski" gindre parce qu'il a créé un monstre en voulant atteindre la perfection (sur ce point, Black Swan est mille fois plus pertinent) est d'un ennui mortel. Pire ! Ce film de courses-poursuite dans les labyrinthes de la technologie est constamment interrompu par de longues discussions pseudo-philosophiques. Peut-être était-ce pour donner à Bridges suffisamment de répliques afin qu'il accepte de reprendre son rôle, qui sait, mais cet aspect du film n'en reste pas moins long et inutile. Au lieu d'amener de la profondeur au récit, il souligne son côté artificiel.
Au final, on sort du film avec le sentiment d'avoir vu un grand spectacle un peu ennuyeux.
Reste la musique exceptionnelle de Daft Punk qui provoque chez le spectateur l'irrépressible syndrome de la "bubble head"...
dimanche 19 décembre 2010
LOVE & OTHERS DRUGS
Mais chers lecteurs ce film est réalisé par...hum?...ah oui !...Edward Zwick !
" Et alors ?", me direz-vous.
Et alors ! Et bien, si on regarde la filmographie de M. Zwick, on s'aperçoit que le monsieur est un réalisateur ambitieux, voir talentueux, pas du tout le genre à se farcir une comédie romantique, sinon pour payer son hypothèque...
Et la liste est longue de ces réalisateurs qui, le temps d'un remboursement d'hypothèque, ont vendu leur âme au diable ! Citons les plus célèbres:
1) Francis F. Coppola avec l'indigeste "Jack"
2) John Woo avec son désarticulé "Mission: Impossible 2"
3) Jean-Pierre Genest avec sa flatulence hollywoodienne " Alien 4".
Et pourrait en nommer une trâlée comme dirait mon gran-père.
Certes, Edward Zwick n'est pas un incontournable, un auteur à proprement parler...
Bien que "Glory" soit un grand film.
Que son "Blood Diamond" peignait un portrait audacieux de l'Afrique actuelle.
Que "The Siege" ne manquait pas de clairvoyance non plus.
Même "Légendes d'Automnes"- "Le dernier Samorai" et "Defiance", se laissaient regarder.
En définitive, Edward Zwick est un réalisateur à propos.
Alors pourquoi se taper un comédie romatique ?
Résumons d'abord la dite comédie romantique: Un représentant pharmaceutique, baiseur conpulsif (Jake Gellyhaal peu convaincu) tombe en amour avec une fille délurée et atteinte de Parkinson (Anne Hataway appétissante).
Son propos, Zwick le puise dans sa façon amusée de dépeindre le marché pharmaceutique. Son approche ressemble d'ailleurs au ton acerbe utilisé par Andrew Niccol dans "Lord of War" au sujet du commerce des armes. Malheureusement, le film de Zwick se dégonfle à mi-chemin pour entrer proprement dans la petite boite carrée des comédies romantiques.
Il en résulte un film mal équilibré où le vendeur impitoyable incarné par Gellyhaal finit par dire à Hataway: "L'autre jour, j'ai rêvé que tu n'étais pas malade, que tout allait bien et que nous étions heureux, mais je ne veux pas de cette vie-là...parce que je t'aime comme tu es !"
Ni le ton, ni les personnes ni même la photographie n'est celui de la comédie romantique. La réflexion laisse place aux bons sentiments sans nous faire ressentir quoique ce soit.
Du coup, on sort du film en se demandant pourquoi avoir engagé un bon réalisateur alors que la job aurait été mieux faite et avec plus de conviction par un simple tâcheron.
2.5/5
mercredi 15 décembre 2010
BLACK SWAN
Darren Aronofski est un réalisateur audacieux: Pi, Requiem for a dream, The Fontain, The Wrestler, le gars aime les projets casse-gueules et surtout, il aime filmer les choses à sa manière, c'est-à-dire en privilégiant souvent une intimité dérangeante.
Disons-le d'entrée de jeu: la finale de Black Swan est un grand moment de cinéma. (Et non, je ne vous dévoilerai pas le punch!)
jeudi 9 décembre 2010
127 HEURES
Shame on me ! 127 est un tour de force, que dis-je ! Une leçon de cinéma !
Au bout de 15 minutes de métrage, le gars se retrouve le bras coincé, immobilisé. Y-a de quoi s'emmerder, non ! Pantoute ! Le film nous tient en haleine, explore les différentes phases psychologiques du personnage à grand coups de mise en scène, de flasback et d'hallucination s qui nous font révèle l'état d'esprit de ce "survivor" optimiste.
On rit, on stresse et on frissonne avec lui. On en vient à vouloir se couper le bras nous aussi.
L'originalité du film :
Le tour de force du "Titanic" de James Cameron, c'est que tout le monde allait voir un bateau couler et qu'au bout de 1h30, lorsqu'enfin le bateau commence à sombrer, on est tellement prit par l'histoire d'amour entre Winslet & Di Caprio qu'on s'inquiète de voir le bateau couler.
Et bien, le tour de force de 127 heures, c'est de nous amener à voir un gars qui se coupe le bras comme un évènement heureux, c'est un hymne à la vie. C'est Rocky qui gagne son combat contre Apollo Creed. Vous grincherez des dents, certes, mais ne pouvez vous empêcher de vous demandez: Moi, est-ce que j'aurais été capable de me couper le bras ?
mercredi 8 décembre 2010
LA DERNIÈRE FUGUE
L'histoire en quelques mots:
Un père est atteint de parkinson. Il a besoin d'une aide constante, doit suivre un régime sticte et se plier aux bon vouloir de ses soignants. Le vieil homme rêve de mourir heureux en prenant un vaste repas qui inéviblement, le tuerait.
Mais voilà ! C'est sa famille qui décide et ses enfants, devenus les personnes ressources, prennent désormais les décisions pour lui.
La force du film:
Tout le film puise sa substance dans le fait que le vieil homme ne fut pas un bon père.
Dès lors, on le soigne par obligation et lorsqu'il demande de mourir dignement, c'est par rancoeur qu'on voudra le garder en bonne santé et par amour qu'on acceptera de le laisser manger ce qu'il veut, au péril de sa vie.
Critique:
C'est un film émouvant qui pose des questions difficiles sans jamais sombrer dans le mélo ou l'intello.
Jacques Godin, Yves Jacques et Andrée Lachapelle sont à la tête d'une distribution parfaite.
À voir en DVD
JE ME PRÉSENTE
Ce blogue analyse la structure narratives des films populaires. C'est le processus créatif qui est mis de l'avant. Ce sont sont pas des critiques, mais plutôt des articles.