dimanche 19 décembre 2010

LOVE & OTHERS DRUGS


Oui ! Oui ! Je sais...moi non plus mais...

Mais chers lecteurs ce film est réalisé par...hum?...ah oui !...Edward Zwick !

" Et alors ?", me direz-vous.

Et alors ! Et bien, si on regarde la filmographie de M. Zwick, on s'aperçoit que le monsieur est un réalisateur ambitieux, voir talentueux, pas du tout le genre à se farcir une comédie romantique, sinon pour payer son hypothèque...


Et la liste est longue de ces réalisateurs qui, le temps d'un remboursement d'hypothèque, ont vendu leur âme au diable ! Citons les plus célèbres:

1) Francis F. Coppola avec l'indigeste "Jack"
2) John Woo avec son désarticulé "Mission: Impossible 2"
3) Jean-Pierre Genest avec sa flatulence hollywoodienne " Alien 4".


Et pourrait en nommer une trâlée comme dirait mon gran-père.

Certes, Edward Zwick n'est pas un incontournable, un auteur à proprement parler...

Bien que "Glory" soit un grand film.
Que son "Blood Diamond" peignait un portrait audacieux de l'Afrique actuelle.
Que "The Siege" ne manquait pas de clairvoyance non plus.
Même "Légendes d'Automnes"- "Le dernier Samorai" et "Defiance", se laissaient regarder.


En définitive, Edward Zwick est un réalisateur à propos.


Alors pourquoi se taper un comédie romatique ?


Résumons d'abord la dite comédie romantique: Un représentant pharmaceutique, baiseur conpulsif (Jake Gellyhaal peu convaincu) tombe en amour avec une fille délurée et atteinte de Parkinson (Anne Hataway appétissante).


Son propos, Zwick le puise dans sa façon amusée de dépeindre le marché pharmaceutique. Son approche ressemble d'ailleurs au ton acerbe utilisé par Andrew Niccol dans "Lord of War" au sujet du commerce des armes. Malheureusement, le film de Zwick se dégonfle à mi-chemin pour entrer proprement dans la petite boite carrée des comédies romantiques.


Il en résulte un film mal équilibré où le vendeur impitoyable incarné par Gellyhaal finit par dire à Hataway: "L'autre jour, j'ai rêvé que tu n'étais pas malade, que tout allait bien et que nous étions heureux, mais je ne veux pas de cette vie-là...parce que je t'aime comme tu es !"

Ni le ton, ni les personnes ni même la photographie n'est celui de la comédie romantique. La réflexion laisse place aux bons sentiments sans nous faire ressentir quoique ce soit.


Du coup, on sort du film en se demandant pourquoi avoir engagé un bon réalisateur alors que la job aurait été mieux faite et avec plus de conviction par un simple tâcheron.


2.5/5

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