mardi 15 mars 2011

BATTLE L.A.: 2 REMAKES POUR LE PRIX DE 1

J'imagine assez bien un producteur s'asseoir devant le patron du studio et dire: - J'ai une idée ! Faisons un croisement entre La chute du faucon noir et Independance Day !

- Cool ! Qui le réalisera ?


- Jonathan Liebesman, un tâcheron spécialisé dans les remakes.


- Cool !

Sur papier, Battle: L.A. devait être un film prometteur, une valeur sûre au Box Office. Le résultat est efficace sans être émouvant, spectaculaire sans avoir de personnalité. Les amateurs de films d'actions seront bien servis, à condition de n'attendre que cela.
Les producteurs ont bien fait leur boulot. Les effets spéciaux sont réussis et tout le film ressemble à un gros feu d'artifices. Battle: LA s'inscrit dans la lignée des 2012 et autres Transformers. Le rythme est soutenu, la destruction vaut le coup d'oeil et l'apocalypse est au rendez-vous ! Du gros divertissement viril.

L'histoire est simple: Des extra-terrestres très très méchants envahissent notre planète et nous suivons un commando de marines très très courageux qui vont les affronter.

Tout est garoché dans ce film: les bombes, l'histoire, les personnages. On cherche tellement à nous en mettre plein la vue que le spectateur est souvent pris au dépourvu, étourdi par une caméra à l'épaule qui n'en finit plus de brasser, les créateurs du films étant persuadés que plus t'en mets, mieux ce sera. La technique du "shaky cam" est en train de devenir un genre en soit, mais tous les réalisateurs ( aussi virils soit-ils) ne maîtrisent pas cet art musclé du mouvement saccadé. Le réalisateur Jonathan Liebesman en fait trop, filmant tout, trop vite, sans moduler son histoire ou créer de moments privilégiés. Les quelques scènes d'émotions sont tellement engluées de patriotisme qu'elles frôlent le ridicule.

Il y a néanmoins quelques bons moments. La séquence au poste de police est bien menée. Aaron Eckhart tire son épingle du jeu, donnant une touche de subtilité à un personnage qui n'en a pas. L'ensemble se laisse regarder à condition d'aimer l'action et juste l'action.

À vous de voir quelles sont vos exigences.

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