mardi 22 mars 2011

SANS LIMITES : LES LIMITES D'UNE BONNE IDÉE

"Sans limites" se voulait une façon originale d'aborder le problème de la drogue. Ironiquement, le film perd son identité en cours de route, ne devenant que le pâle reflet de son potentiel original. Ses créateurs auraient-ils consommé trop de TNZ ?

Elle avait pourtant bien démarrée cette histoire de pilule qui décuple les facultés intellectuelles. Dommage que le scénario dérape en chemin . À croire qu'on a voulu écarter toutes les questions liées au sujet. Même les effets secondaires, annoncés comme l'enjeu dramatique du film, se retrouvent balayés sous le tapis. Aucune réflexion ne vous sera imposée, n'ayez crainte, c'est une histoire de bons et de méchants. Cette pilule, c'est comme les microfilms dans les James Bond. Tout le monde est prêt à tuer pour l'avoir, c'est tout ce qui importe.

Reste la réalisation de Neil Burger. Tout l'intérêt du film repose sur les contrastes de mise en scène entre les moments de sobriété et les effets spectaculaires que procure la drogue. La luminosité accrue, les images accélérées, le soucis des détails fascinent l'oeil du spectateur. Notons l'éblouissante Abbie Cornish appelée à devenir une grande star.



Une fois la pilule avalée, on se rend compte que "Sans limites" n'est rien d'autre qu'une série B qui multiplie les rebondissements invraisemblables et les compromis faciles, comme du popcorn trop salé, on ressent vite le manque de consistance et le besoin de se réhydrater...

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