lundi 21 août 2023

 Jaws 2, Jeannot Szwarc, 1978

Dans les bottes d’un grand. 



Résumé

Alors que la communauté d’Amity, à l’exception du chef Brody, semble avoir oublié la première attaque de squale, un nouveau grand requin blanc sème la terreur dans ses eaux. 



Commentaires

Chaussé les bottes de Spielberg n’était pas une mince affaire : méga-succès au Box Office, acclamé pour sa mise en scène, le premier Jaws 2 était un classique instantané dont la suite ne pouvait que décevoir. Aucun challenger digne de ce nom n’allait se mesurer au nouveau champion de monde, seul un tâcheron de troisième zone oserait monter sur le ring et tenir la distance, un français en l’occurence, Jeannot Szwarc, qui succédait à John D. Hancock, un autre tâcheron mis K.O au premier rond. Szwarc sait qu’il ne pourra pas battre Spielberg sur son propre terrain, mais se promet d’aller jusqu’au bout et de ne pas perdre la face. 




La logique aurait voulu qu’on déplace l’action dans une autre localité, avec de nouveaux personnages. Mais pourquoi changer une formule gagnante ? À défaut d’avoir Spielberg, reprenons tout le reste : acteurs, décor, musique, photo, montage et surtout l’humour. Hancock est  congédié parce qu’il n’arrive pas à reproduire cette ambiance somme toute légère du premier film. Ce sont les jeunes qui remplissent cette fonction dans deuxième volet. La structure reste la même : les premières attaques sont ignorées, le maire fait la sourde oreilles et la dernière partie du récit se passe en haute-mer. Coté mise en scène, Szwarc reprend les poncifs du premier film: créer l’anticipation musique à l’appuie. Bref, il tient la distance. 




J’aime Jaws 2, peut-être parce que je l’ai vu avant le premier et que pour moi, c’est lui l’original. Lequel est le meilleur ? Le premier bien sûr ! Mais c’est le deuxième que j’ai revu le plus souvent. Les attaques de requins sont plus spectaculaires tout en respectant les règles édictées par Spielberg. Même la scène de l’hélicoptère fonctionne bien parce que l’attaque est filmée du cockpit et la présence du requin s’incarne à travers l’eau qui envahit l’habitacle.  La photographie de Michael Butler et la musique de John William assurent la continuité, mais il faut admettre que Jeannot Szwarc fait du bon boulot.  




Il y a beaucoup de suite que je préfère à l’original sans qu’elles le méritent. J’ai vécu l’essentiel de ma jeunesse dans les années 80 et 90. J’adorais le cinéma hollywoodien et la surenchère des blockbusters d’un été à l’autre. Jaws 2 est sorti 1978, les suites étaient plutôt rares à l’époque, Rocky 2 suivra un an plus tard. L’année précédente, Spielberg sortait Rencontre du troisième type, confirmant son statut de génie du cinéma. J’imagine le petit français, assis dans sa chaise de réalisateur, et attendant le son de la cloche pour tourner son premier coup de manivelle. 





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