lundi 21 août 2023

 Un autre 48h, Walter Hill, 1990


Résumé

En découvrant sur un suspect la photo de Ritchie (Eddy Murphy), l’inspecteur Cates (Nick Nolte) va le cueillir à sa sortie de prison pour lui demander son aide à résoudre une nouvelle enquête.  




Critique

Humour, action et percussions jazzy à la James Horner, voilà le style Walter Hill qui plane sur  toutes les années 80. Pourquoi ne pas parler du premier film, emblématique, qui lançait la carrière d’Eddy Murphy et la mode des comédies policières ? Parce qu’une décennie plus tard, la formule a été repris à outrance, entre autre par L’arme fatale 2 l’année précédente, le film surfe sur une déferlante de sequels, la carrière d’Eddy Murphy s’essouffle,  Hill a donné le meilleur de lui-même et Die Hard a changé l’ADN du film d’action. Bref, la suite de 48h arrive quelques années trop tard.  




Cet été-là, la concurrence se nomme Total Recall, Die Hard 2 et Day of thunder. Le film de Hill sent le réchauffer en partant même si l’histoire s’imbrique bien, que les tueurs à motos évoquent les westerns de Leone et que les percussions jazzy d’Horner battent la mesure. Suite oblige, il y a plus d’action, plus d’humour et plus de morts.  En 1990, les body counts et la violence gratuite sont à la mode. La scène où Ritchie tire une balle dans la jambe d’un homme non armé, devant témoins, et sort du bar en faisant des blagues est typique de la banalisation de la violence qu’on voyait à l’écran. Vue aujourd’hui, la scène est choquante, mais à l’époque c’était de l’humour assez banale. 




35 ans + tard,  ce second volet a étrangement bien vieillie : nos deux gaillards ont de la réparti, le casting a de la gueule, la patte de Walter Hill se démarque et la musique de James Horner nous rappelle de bons souvenirs. On le regarde en sachant que la carrière d’Eddy Murphy va sombrer, que Walter Hill fera parler de lui surtout en tant que producteur teigneux de la franchise Alien et que James Horner changera drastiquement de style musical. Nick Nolte, pour sa part, s’oriente vers des rôles plus dramatiques et se mérite des nominations aux oscars. C’est lui d’ailleurs qui crève l’écran dans ce deuxième volet.  3/5




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